la pensée

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L’interrogation « à quoi bon » renferme couramment une nuance de désillusion, de déception : on fait des efforts pour une chose qui nous semble finalement inutile et on se demande pourquoi l’on fait tant d’efforts pour si peu de résultats. Mais si on la prend au pied de la lettre, la nuance de désillusion disparaît, et l’interrogation porte alors sur la destination d’une activité donnée. L’activité ici en question, c’est celle de « penser ».
Penser, si on définit ce mot de manière générale, c’est concevoir des idées, des rapports entre les choses, par notre faculté intellectuelle rationnelle, c’est élaborer mentalement des raisonnements. Cela demande un effort, dont l’utilité semble ici remise en cause. Il faudra donc à la fois expliciter ce soupçon porté sur la pensée, et dégager ce que l’exercice de la pensée peut avoir de singulier afin de voir en quoi le fait de penser demeure fondamental pour l’homme, malgré toutes les déceptions que l’on peut connaître à son égard.

» Il sera utile également pour cette partie de se référer au scepticisme (à Montaigne, par exemple). II. Les usages de la pensée La désillusion à l'égard de la pensée a de multiples motifs, mais cela suffit-il pour préférer ne plus penser ? Malgré toutes ses incertitudes, la pensée semble être un lien puissant de l'homme avec lui-même, dans la mesure où il la possède individuellement et la maîtrise, même imparfaitement. Malgré le risque d'erreur ou d'impuissance, il semble donc important de ne pas renoncer à penser. Descartes, Discours de la méthode « Je pris garde que, pendant que je voulais ainsi penser que tout était faux, il fallait nécessairement que moi qui le pensais fusse quelque chose ; et remarquant que cette vérité : je pense, donc je suis, était si fermement assurée que toutes les plus extravagantes suppositions des sceptiques n'étaient pas capables de l'ébranler, je jugeai que je pouvais la recevoir, sans scrupule, pour le premier principe de la philosophie que je

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