La perversion
I. Définition et histoire de la notion de perversion jusqu’à Freud
1. Définition classique de la perversion : La perversion, dans le langage courrant, c’est l’action de détourner quelque chose de sa vraie nature ; et c’est même plus souvent le fait de remplacer le bien par le mal. Le terme apparaît pour la première fois dans les écrits en 1444, et il est très utilisé au 19ème ; on le voit apparaître dans le code civil français de 1804. En psychanalyse, d’après le Vocabulaire de la Psychanalyse de Laplanche et Pontalis, on parle de perversion qu’en relation avec la sexualité. La perversion est traditionnellement considérée comme une déviation par rapport à l’acte sexuel « normal » défini comme coït c’est-à-dire comme pénétration du pénis de l’homme dans le vagin de la femme afin que tous les deux obtiennent l’orgasme, ce qui est lié à l’instinct de reproduction des êtres humains. La perversion apparaît soit quand l’orgasme est obtenu avec un autre objet que la personne de sexe opposé (par exemple : une personne de même sexe = homosexualité ; un animal, on parle alors de zoophilie) ; soit quand l’orgasme est obtenu par d’autres zones corporelles que les parties génitales (par exemple : l’anus = les sodomies hétérosexuelle ou homosexuelle sont des perversions) ; ou enfin quand l’orgasme est nécessairement obtenu à certaines conditions extrinsèques au rapport sexuel normal (par exemple : le fétichisme où l’individu a besoin d’un objet pour obtenir l’orgasme ; le transvestisme où l’individu doit se déguiser pour obtenir l’orgasme, etc.…). Théoriquement l’onanisme c’est-à-dire la masturbation tout seul est aussi une forme de perversion puisqu’elle provoque l’orgasme sans pénétration génitale hétérosexuelle. Bref, la perversion correspond pour à des comportements sexuels atypiques, anormaux. Il s’agit là bien sûr d’une définition classique, qui correspond en gros à celle que Freud donnait. 2. La Perversion selon Freud : Pour mieux