la peste albert camus
Objectif : analyser l’incipit du roman
Texte : La Peste, Camus, I, chap. 1 en entier.
Albert Camus est un auteur français du XXème siècle qui a marqué son temps par ses réflexions sur l’homme, la politique et l’absurde. Le cycle de l’absurde1 regroupant L’étranger (un roman, 1942), le Mythe de Sisyphe (un essai, 1942) et Caligula (une tragédie, 1945) précède le cycle de la révolte dans lequel s’inscrit la Peste (1947). Mettant en scène une ville assiégée par le bacille de la peste, Camus choisit d’y narrer la lutte de l’homme, des hommes contre une figure du Mal.
L’incipit du roman va donc mettre en place le décor dans lequel la narration va se faire.
LECTURE
Dans quelle mesure cet incipit est-il particulier ?
Nous étudierons dans un premier temps la présentation de la ville d’Oran puis dans un second temps nous montrerons en quoi la place du narrateur fait de cet incipit une « chronique » particulière.
I/ La description paradoxale d’une ville paisible et « laide »
Un récit extrêmement structuré
Introduction générale qui inscrit déjà l’intrigue sans pour donner autant de détails. (paragraphe 1)
Description d’Oran (paragraphe 2)
Description des habitants et de leurs habitudes (paragraphe 3)
Thème de l’amour des Oranais (paragraphe 4)
Thème de la mort (paragraphe 5)
Banalité de la vie (paragraphe 6)
Incidents du printemps (paragraphe 7)
Position du narrateur. (paragraphe 8)
Progression entre paragraphes et interactions des paragraphes les uns avec les autres.
Incipit qui rend flou la temporalité avec un indice de temporalité externe incomplet.
Description paradoxale : ville à la fois semblable à d’autres mais différente et pas seulement à cause des événements qui s’y sont produits « ville ordinaire », « rien de plus qu’une préfecture française », « aspect tranquille », début du paragraphe 4 « A Oran comme ailleurs… », « aspect banal de la ville et de la vie » globalement dépréciative dès le début du roman « laide », « une