La Peste
Albert Camus fait partie des hommes de Lettres qui ont marqué le XXe siècle. Né le 7 novembre 1913 il a passé son enfance avec sa mère en Algérie. C’est à la fois un écrivain, un dramaturge, un essayiste, un journaliste et un philosophe français. Il est notamment connu pour ses idées humanistes fondées sur la prise de conscience de l'absurdité de la condition humaine et ses prises de positions politiques. C'est également le neuvième français à avoir obtenu le Prix Nobel de littérature en 1957.
A la fin du mois d’octobre, la peste poursuit inlassablement ses ravages. Le docteur Castel a mis au point un sérum qui va être essayé sur le fils du juge Othon dont le cas est jugé désespéré par Rieux. Entouré de tous les personnages importants Castel, Tarrou, Paneloux, Grand, Rambert et Rieux – l’enfant se livre à une lutte pathétique contre le mal qui l’assaille. Cette scène poignante est l’occasion d’une réflexion morale sur le sens de la condition humaine.
Une description réaliste
Ce réalisme physique et charnel fait de cette page un moment essentiel du récit en ce qu’il offre une transcription juste mais sobre d’une scène insoutenable : un enfant souffre dans sa chair les tortures de la peste. Le registre pathétique (expression de la souffrance) et tragiques (les signes de la mort imminente) sont présents. Si l’auteur a choisi la tonalité pathétique, c’est pour émouvoir le lecteur, mais aussi pour lui faire prendre conscience de l’injustice que représente sa mort : c’est un innocent, victime d’un mal qu’il n’a en aucun cas mérité. Le discours de Paneloux, dans son premier prêche, est donc mis à mal : les « méchants » ne sont pas les seules victimes. La torture de la souffrance
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