La peur dans la peinture
Année académique 2009-2010 |
I. Introduction
Depuis la nuit des temps, l’homme a éprouvé le besoin de communiquer avec ses semblables, de transmettre des expériences ou de se décharger d’un certain ressenti. Au-delà de la parole et bien avant le langage, l’art s’est imposé comme une voie idéale.
Des premières peintures rupestres aux chefs d’œuvre de la Renaissance Italienne, en passant par les courants d’art contemporains, l’homme a transmis à ces représentations toute son humanité : sa joie, son désir de créer et de transmettre mais aussi sa tristesse et son angoisse.
Ainsi, la peinture semble être une approche intéressante et originale des peurs qui ont agité l’homme depuis son apparition à nos jours. Il est cependant difficile voire même impossible d’étudier l’ensemble des œuvres dont le thème principal porterait sur la peur. Dans ce travail, nous aborderons deux des peintures les plus connues, significatives et complètes dans une étude qui répondra à quelques grandes questions : Quelles sont-elles ? Comment les représente-t-on ?
Une petite biographie des auteurs de cette peinture assortira les œuvres et leur analyse ; une peinture n’est jamais que le reflet de l’âme de son créateur. On ne peut négliger l’intervention des propres peurs de l’artiste. II. « Le cri » d’Edvard Munch
« Skrik » dans sa version originale (norvégienne) est l’œuvre la plus connue d’ Edvard Munch (1863-1944), peintre norvégien impressionniste.
Orphelin très jeune, il connait une vie de famille malheureuse : ses frères et sœurs sont tous, tour à tour, touchés par le sort : maladies, dépressions ; Munch est lui-même de faible constitution et en proie à des crises de mélancolie.
D’un naturel instable, il parvient néanmoins à décrocher une place dans l’une des plus prestigieuses écoles artistiques d’Oslo. Son talent éclate bientôt au grand jour : ses