Commencez par vous demander pourquoi on vous pose la question afin de déterminer le problème du sujet. La philosophie, semble-t-il, ne cherche de s’interroger sur l’homme. Elle le distingue ainsi des animaux et des simples objets. Nombreuses sont alors les définitions proposées : l’homme est un animal politique, l’homme est un être doué de raison, l’homme est un animal métaphysique, l’homme est un animal religieux…le 19ème siècle a même vu se développer un champ nouveau de la science à travers les sciences de l’homme qui ont d’abord commencé par appliquer les principes des sciences de la nature à l’homme. Mais face à ces multiples définitions proposées, peut-on établir une définition précise de l’homme ? Par ailleurs, si se sont développées les sciences de l’homme, est-on capable de définir alors précisément leur objet ? En effet, dire l’homme est un chose, le distinguer de ce qu’il n’est pas en est une autre, mais cela permet-il de constituer une définition ? Dans la Logique, Kant dit ainsi : « Le domaine de la philosophie se ramène aux questions suivantes :1) Que puis-je savoir ? 2) Que dois-je faire ? 3) Que m’est-il permis d’espérer ? 4) Qu’est-ce que l’homme ? A la première question répond la métaphysique, à la seconde la morale, à la troisième la religion, à la quatrième l’anthropologie. Mais au fond, on pourrait tout ramener à l’anthropologie, puisque les trois premières questions se rapportent à la dernière. » Peut-on ainsi répondre à la question qu’est-ce que l’homme ? On le voit, les enjeux sont importants si la question devient la question centrale de la philosophie, mais ils sont aussi importants d’un point de vue juridique, politique, moral… On parle ainsi de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen, pouvoir l’appliquer suppose donc bien d’être capable de dire ce qu’est l’homme. On parle de respect de la personne humaine, là encore cela semble supposer une capacité à définir l’homme. Pour saisir les enjeux de cette question, nous vous