La philosophie de la beauté
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Dans son film La Philosophie de la Beauté, Roger Scruton présente la beauté comme ayant été, avant le 20e siècle, une valeur aussi importante que la bonté et la vérité l’étaient. Elle était omniprésente dans la pensée des gens. Il explique que les artistes de cette époque étaient conscients que le monde dans lequel ils vivaient était mal et injuste, mais que leur remède à ces maux était la beauté. L’art et les chef-d’œuvres donnaient donc une raison de vivre dans ce monde de souffrance. Elle ne serait pas qu’objective, mais aussi un besoin universel pour les humains. Les philosophes ont affirmé que c’est dans la poursuite de celle-ci que nous arrivons à nous comprendre en tant qu’êtres spirituels, à nous épanouir comme tel et à essayer de modeler notre monde comme nous en rêvons, et Scruton est du même avis. Les artistes modernes, eux, sont devenus hésitants face à ce devoir, la vie actuelle étant devenue trop « aléatoire ». Ils ne visent plus l’élévation morale ou bien spirituelle, puisque ce n’est pas leur réalité. Selon Scruton, l’art n’est maintenant « qu’une action vide de sens parmi tant d’autres ». Donc, après le 20e siècle, l’art passe d’un culte de la beauté à un culte de la laideur, explique-t-il. Puisque tout ce qui nous entoure est matière à déranger, c’est la bonne manière de le représenter. Scruton dit par contre que ce n’est pas l’environnement physique qui s’est enlaidi, mais plutôt notre langage et nos manières qui sont vulgaires et choquantes. Notre mental se serait donc enlaidi en perdant la volonté de représenter et recréer la beauté. Il en parle même comme étant rendu une «blague bien pensée qui a cessé d’être amusante à force d’être répétée ». En d’autres mots, que les artistes ont tellement voulu le remettre en question et en pousser les limites qu’il en a perdu tout son sens et sa définition initiale. Roger Scruton partage également ses craintes quant à notre perte du sens de la vie, qui résulterait du manque d’importance que l’on accorde