La philosphie de montaigne
La vision de Montaigne est loin d’être fixe. Elle évolue avec le temps et change par rapport aux situations qu’il est amené à vivre. Il commence son œuvre à la mort de son meilleur ami et le livre est censé être un « tombeau » de cet être cher. Durant cette période, sa perception philosophique stoïcienne est immanquablement liée à sa perte. Mais petit à petit, Montaigne se met à douter. Il ne prétend pas apporter des solutions toutes faites, il exprime juste son opinion par rapport aux évènements dont il est témoin. En analysant son monde, il invite également celui qui le lit à faire de même. Malgré son éducation catholique, Montaigne est le premier philosophe de son époque qui fait preuve d’un raisonnement purement critique et surtout laïque. Il s’oppose, par exemple, aux massacres des amérindiens par les Espagnols et défend la tolérance religieuse. La philosophie de Montaigne est par ailleurs profondément humaniste, ce qui se manifeste notamment dans sa conception de l’éducation.
Scepticisme : notre raison est faible et ne nous permet pas d’atteindre la vérité. Les lecteurs subtils distinguent ce relativisme du scepticisme : Montaigne ne croit pas en rien (il n’est donc pas sceptique) mais il change constamment d’avis. Le relativisme de Montaigne exprime donc l’idée fondamentale que tout change. Le monde est en perpétuel devenir, rien n’est fixe.
Chaque chose est différente des autres, donc unique ; donc difficile à connaître.
Relativisme culturel et critique de l’ethnocentrisme. Nous ne sommes pas meilleurs que les sauvages. Le droit chemin est de suivre la nature, mais c’est quasi impossible car notre raison et notre culture nous ont fait perdre notre instinct naturel.
En matière d’éducation, il faut mettre l’intelligence (la sagesse, le jugement) au