La pie description
Cette œuvre est composée, structurée suivant 3 plans que nous allons détailler. Au premier plan, des traces de pas nous amènent devant une maigre clôture faite de frêles branches de bois, qui résiste difficilement au poids de la neige amassée sur son sommet. Au second plan, en passant la porte de cette barrière, nous semblons arriver dans le jardin d’un quelconque campagnard dont on distingue, derrière des arbres nus, le logement divisé en deux maisons. Celles-ci sont grandes, simples, sans fenêtre, sûrement composées d’un rez-de-chaussée et d’un étage au maximum, elles paraissent vides : la scène se situe en plein hiver et, vu l’épaisseur de la couche de neige, il doit faire très froid ; pourtant aucune des deux cheminées sur le toit des maisons ne fume. Perchée sur la porte de la clôture, la seule présence vivante de cette peinture est la pie, d’où le nom du tableau. Sans cette pie, qu’on ne remarque d’ailleurs pas au premier coup d’œil, ce paysage nous donnerait le sentiment d’être désert. La pie crée une certaine dynamique dans le tableau : placée sur une ligne horizontale, elle délimite en effet la séparation entre le premier et le deuxième plan. Le terrain d’habitation est en pente douce, les maisons paraissent plus basses que la clôture. Nous voyons bien qu’il n’est pas cultivé, en effet les arbres nombreux dans le terrain sont répartis de manière désordonnée. Le dernier et troisième plan de la peinture commence à partir de la