La pincesse de clèves
1 - Je distingue trois parties dans ce passage. La première, du début à "pour voir ce que faisait madame de Clèves" (l.12) nous présente le déplacement du duc de Nemours. Ces mouvements sont repérables grâce à de nombreux verbes d'action tels que "marcher" (l.1), "passer" (l.4), "se glissant" (l.9), "s'en approcha" (l.10) ou "se rangea" (l.11). Ainsi, grâce à l'observation du domestique envoyé par le prince de Clèves, le lecteur peut aisément se représenter le parcours discret du duc. La deuxième partie commence à la ligne 12 avec "Il vit qu'elle était seule" et se termine à la ligne 26 avec "elle s'assit et se mit à regarder ce portrait avec une attention et une rêverie que seule la passion peut donner" . Durant ce passage, nous sommes dans la confidence de l'espionnage du duc de Nemours, cette position est remarquable grâce à la répétition de verbes de perception "il vit" (l.12), "il la vit" (l.12), "il vit" (l.18). Nous est d'abord décrit la posture de la princesse "elle n'avait rien sur sa tête [...] que ses cheveux confuséments rattachés" (l.14,15), puis le tableau s'anime "elle en choisit quelques-uns" (l.16), "elle en faisait des noeuds" (l.18), "elle prit le flambeau et s'en alla" (l.23), "elle s'assit, et se mit à regarder ce portrait" (l.25). Nous avons accès aux pensées et aux commentaires du duc, ainsi sa joie nous est transmise "monsieur de Nemours remarqua que c'étaient les mêmes couleurs qu'il avait portées au tournoi" (l.17,18) ou "elle en faisait des noeuds à une canne [...] qu'il avait portée quelques temps" (l.18,19). La dernière partie est le second paragraphe qui se présente comme étant le bilan des sensations et des sentiments du duc. Jusque là la scène était silencieuse, à présent nous est décrit ce flottement virtuel. Les formulations négatives renforcent l'intensité de cet instant "on ne peut exprimer ce que sentit monsieur de Nemours" (l.27) ou "c'est ce qui n'a jamais été