La place du fantastique dans le roman
Le roman n’apparaît qu’au XVIIe siècle lorsque Mme de La Fayette fait publier le premier récit de ce type : La Princesse de Clèves. La fonction de ce type d’oeuvre est alors vague et dépend de l’auteur. Mais à partir de la seconde moitié du XIXe siècle, des écrivains tels que Maupassant, Zola ou Stendhal affirment que les romans doivent témoigner de la réalité. Pendant un demi siècle l’imagination va être laissée au profit de la réalité pour ensuite refaire surface au début du XXe siècle.
Ce changement de point de vue nous amène à nous questionner sur la fonction du roman et si, comme Stendhal l’écrit dans Le Rouge et le Noir, « le roman est un miroir que l’on promène le long d’un chemin ».
Pour étudier cette citation, analysons dans un premier temps en quoi le roman est le reflet de la réalité. Puis montrons ensuite comment grâce à l’imaginaire, ce type d’œuvre permet l’évasion.
Dans un premier temps, il serait intéressant de prouver que les romans sont le reflet de la réalité.
A travers les lieux réels, les auteurs cherchent à crédibiliser leur histoire. Ces lieux sont souvent de grandes villes ou des lieux connus ; ainsi les écrivains s’assurent que le lecteur sache où se passe l’histoire et pensent qu’elle est réelle, qu’elle a été vécue. Paris, étant la capitale de France, est souvent cité dans les romans. Dans l’Assommoir, Emile Zola décrit parfaitement la rue de la Goutte d’Or où habite l’héroïne Gervaise et cite de nombreux lieux très connus comme l’hôtel et la rue Montmartre lieux qu’elle a fréquentés avant son arrivée à la Goutte d’Or. Contrairement à Zola, Philippe Grimbert choisit de ne pas décrire aussi précisément cette ville dans son roman autobiographique Un secret. D’autre ville ou région sont décrites dans ce livre comme Lyon, lieu où habitait la mère du narrateur, et la Creuse, région où les juifs allaient se réfugier durant la seconde guerre mondiale. Puis