La pluie et le beau temps
La pluie et le beau temps est un recueil de poèmes de Jacques Prevert édité en 1955. Le poète français est alors déjà reconnu pour son talent, et ce depuis Paroles, de 1945. C'est le quatrième recueil du natif de Neuilly-sur-Seine. Ils se composent d'une petite soixantaine de poèmes.
Les textes
Les poèmes en eux-mêmes peuvent aller de quelques vers (Sceaux d'hommes égaux morts) à quelques pages (Au grand jamais). Il semble même adopter parfois la prose (Peuples heureux n'ont plus d'histoire). On retrouve ainsi ce qui caractérisait Prevert déjà du temps de Paroles, avec ces variations de forme, cette émancipation de la technique poétique pour du texte plus brut, populaire.
Dans le fond
Les thèmes
Cette cohérence se retrouve également sur le fond. Avec La pluie et le beau temps, Prevert semble nous parler de tout et de rien. Serait-ce simplement de la vie qui coule des lignes du poète ? Il s'agit d'un Paris déjà cosmopolite à l'époque (Etranges etrangers), de la jeunesse (Maintenant j'ai grandi), des relations (L'amour à la robote), bref tout ce dans quoi baigne tout individu. Seulement, en dessinant cela, en parlant des hommes, Prevert nous parle en fait de l'humanité. Il y dessine autant l'espoir que le gâchis, autant la nostalgie que les cicatrices, et le souvenir obsédant, perpétuel chez lui de la guerre, quelle qu'elle fût.
La plume
Ces thèmes sont servis par une écriture qui, encore aujourd'hui, n'a pas son pareil. Il y mêle un langage parlé parfois argotique, avec des fulgurances techniques, tout en jeu de mots. De fait il est très agréable à lire, et simple à aborder. Mais il aiguise les esprits, par ses inventaires si connus, ses traits de génie qui piquent le lecteur.
Pour conclure
La pluie et le beau temps est exactement ce que son titre prévoit. Il est l'amusement et la tristesse. Il est le temps qu'il fait : sujet un peu bateau pour certains, question de vie ou de mort pour d'autres. Ainsi, à travers Prevert