La politique de décentralisation engagée dans certains Etats Africains poursuit deux objectifs fondamentaux la promotion de la démocratie à la base et le développement local qui nous intéresse dans le cas présent. Ainsi, avant d’épouser ou non la thèse de Mongo Béti qui affirme que la solution aux multiples problèmes d’urbanisation de l’Afrique réside « dans une politique énergétique de décentralisation », il importe de définir le concept.

On entend par développement local, l’ensemble des efforts qui concourent à la réalisation de la prospérité et du progrès d’un e contrée intensif, il donne l’occasion d’un réveil des consciences, des intelligences et du savoir faire local qui sommeillent dans les hommes. Il faut partir de cette idée que chaque village, regroupement de village, commune et département dans le cas du Gabon est un réservoir ou dorment des énergies dont l’emploi dépend de l’homme.

La dynamisation de ces énergies dépend de trois conditions essentielles :

- La volonté politique pour une décentralisation administrateur ;
- L’autonomie financière et économique qu’elle engendre ;
- La formation et la promotion des compétences humaines locales.

S’agissant de la décentralisation administrative et politique, il convient de dire que la possibilité de prendre soi-même, en toute liberté, la responsabilité dans la gestion de ses propres affaires est un facteur de stimulation et de dynamisme.
En effet, devant l’incapacité d’appréhender et de maitriser le développement économique et social au niveau National, le développement local repose sur des entités géographiques dans lesquelles seront mieux cernés les problèmes qui étaient naguère vaguement perçus par l’administration centrale. C’est dans cette optique qui a été réalisé le projet de développement des infrastructures locales. Les opérations de ce projet qui intégrait la construction des voieries pavées, les équipements et infrastructures sportives, les passerelles, les latrines dans les