La police camerounaise et la coopération policière internationale
La coopération policière internationale à laquelle adhère la Police camerounaise dès les premières années de l’indépendance du Cameroun, germe véritablement vers la fin du 19es, avec l’émergence de la criminalité internationale. La porosité des frontières combinée au développement des moyens de communication, notamment des transports, donnent aux criminels la facilité de partir allègrement d’un pays à un autre après avoir commis un forfait. Cette mobilité favorise la constitution des bandes transnationales et handicape le déploiement, l’efficacité, pour tout dire, l’action des forces de police encadrées par le respect de la souveraineté des Etats et la lenteur des procédures diplomatiques et administratives.
Dans la recherche des solutions pour faire barrage aux malfaiteurs et démanteler les réseaux criminels, les policiers se mobilisent et pensent à la création d’une union policière internationale. C’est l’effervescence dans les milieux policiers à travers le monde, convaincus qu’ « aux maux internationaux, il faut des remèdes internationaux. » Les initiatives se multiplient et aboutissent à la tenue à Monaco, du 14 au 20 avril 1914, du premier congrès mondial de police judiciaire internationale.
La mise en veilleuse des concertations ainsi entamées, du fait de la première guerre mondiale (1914-1918), ne va pas effacer les jalons posés lors de ces assises. Bien au contraire, les délégués présents à cette rencontre internationale sont persuadés, comme le déclarait à l’ouverture des travaux, Johan Schober, à lors Préfet de Vienne, que « la prospérité, le travail et l’économie nationale de chaque pays ne peuvent être sauvegardés contre les agissements des malfaiteurs de droit commun, que si le bras chargé de la poursuite du criminel trouve, au-delà de la frontière, une main prête à l’aider, travaillant en accord avec lui ».
Cette initiative de Monaco