La politique budgétaire
Introduction :
Jusque dans les années 1930, la gestion des finances publiques a eu pour seul objectif d’assurer le financement des services publics régaliens (justice, police, armée) sans que son impact sur la croissance économique ne soit évalué. L’analyse de Keynes a profondément modifié notre compréhension de la politique budgétaire, considéré avant lui comme une variable économique qui n’était pas en mesure d’avoir une influence sur le niveau d’activité d’un pays. Avec lui, elle est devenue un instrument essentiel pour réguler le niveau d’activité et particulièrement pour relancer la production lors des phases de moindres croissances. Cependant, avec l’échec des premières réponses à la crise de 1974, les limites de la politique budgétaires ont été soulignées par les théoriciens néoclassiques. Se sont les effets néfastes des déficits publics qui ont été mise en évidence. C’est pourquoi, la politique budgétaire a aujourd’hui renversé ses objectifs, plutôt que de relancer l’activité par les dépenses, c’est au contraire l’assainissement des dépenses publiques et la recherche d’une meilleure qualité de la dépense qui est recherché.
I- Un outil de politique économique contesté
A/ Un instrument de stabilisation conjoncturelle.
1) La dépense publique a un effet multiplicateur sur la croissance
La dépense publique engendre un certain nombre de revenus qui peuvent prendre la forme de salaire versé aux salariés ou de profits. Une partie de ces revenus sera évidemment consommé, dans une proportion égale à c (la propension marginale à consommer). En effet c, est décroissante en fonction du revenu. L’autre partie sera épargnée (1-c). La dépense consacrée à la consommation va former une demande supplémentaire qui se traduira à son tour par de nouveaux revenus.
C’est un processus répété itératif de consommation et de création de revenu qui est déclenché. La propension marginale sera élevée.
Le multiplicateur