La politique commerciale
En pratique, les économies nationales sont fortement interdépendantes. Il n’existe plus d’économie aujourd’hui qui produise tout ce dont elle a besoin ni qui dispose de tous les facteurs de production ou de toutes les matières premières qui lui sont nécessaires pour produire. Il n’existe plus d’économie aujourd’hui qui n’écoule pas une partie de sa production sur des marchés étrangers. Même une économie aussi vaste que l’est celle des Etats-Unis entretient de multiples relations avec le monde extérieur.
Tout d’abord, et d’une façon général, l’élargissement des fonctions de l’Etat après la Guerre a conduit les gouvernements à accorder une attention beaucoup plus grande que par le passé aux questions commerciales, et partant à considérer la politique commerciale comme un instrument qui devait viser tout autant à améliorer l’accès aux marchés étrangers que venir appuyer l’action gouvernementale dans la réalisation des objectifs poursuivis sur le plan économique et sur la plan industriel en particulier.
Contrairement à des principes fréquemment affirmés, le libre échange est dans la réalité difficilement applicable. Il est régulièrement en butte à une multitude de politiques commerciales entraînant une inégalité dans les conditions de la concurrence entre les producteurs et entre les nations.
La contrainte de l’équilibre de la balance commerciale est l’une des raisons les plus évidentes de la multiplication des barrières commerciales sur le commerce des biens. Dans les conjonctures économiques défavorable, se multiplient les restrictions administratives, les droits de douanes, les taxes parafiscales, etc. afin de limiter les importations de produits étrangers.
Dans ce cas, l’intervention de l’Etat dans le commerce extérieur est presque toujours une règle car il ne peut se désintéresser d’une forme d’activité économique qui met directement en jeu l’intérêt national puisqu’elle risque de placer l’économie nationale sous la dépendance plus