La politique est-elle une technique
DONATIEN
TD HIP N°3
Selon Aristote, “L'Etat n'est pas; autre chose qu'une association d'êtres égaux recherchant en commun une existence heureuse et facile….”. D’Aristote (philosophe grec, disciple de Platon) à Max Weber (sociologue allemand), de l’anthropologie politique à l’analyse des facteurs économiques, la science politique a cherché à construire une théorie générale des liens entre la société globale et la politique. Ainsi parler politique c’est s’interroger, c’est interpeller notre conscience. C’est un déplacement, un mouvement du « qui suis-je vers qui sommes-nous ». Pour conduire ce déplacement cela implique un savoir, une technique, un art. On parle de sciences politiques et d’art de gouverner. Pourquoi ? Tout d’abord, le terme « politique » renvoie, par son étymologie, à la Grèce ancienne, où « polis » désigne la cité organisée, tandis que le terme « politéia » signifie à la fois « constitution » et « ensemble des citoyens ». Il est souvent également fait référence à la racine grecque du terme « politique » pour parler de la chose publique, ou de l’intérêt public. La notion « politique » est donc polysémique et renvoie à au moins 3 sens : elle renvoie au cadre général d’une société organisé, à sa constitution (ses structures et son fonctionnement) et à la pratique du pouvoir… Aujourd’hui, face à une complexification technique du monde on observe une technicisation dans la pratique et les structures du pouvoir politique. Certains disent que ceci est dans l’ordre du temps mais on observe une résistance citoyenne et intellectuelle affirmant que la politique n’a pas pour vocation d’être une activité seulement régulatrice des activités des hommes. Pour certains résistants au règne de la technique au sein du champs politique, la politique est un art et non une technique. On peut alors se