La politique économique de louis xiv
De l’Ancien Régime, les économistes ont gardé le souvenir de l’intervention de l’Etat que l’on désigne sous le nom de Colbertisme, du nom du contrôleur général des finances. Si le volontarisme caractérise cette première partie du règne de Louis XIV, nous avons vu que sur le plan strictement budgétaire, l’intervention de l’Etat restait très faible. Après avoir présenté la théorie et les principales mesures qui la mettent en oeuvre, nous verrons que le bilan est mitigé et que tous les objectifs n’ont pas été atteints.
I Le colbertisme (voir le site www.universalis.fr )
A Jean-Baptiste Colbert (1619-1683)
Biographie : www.academie-francaise.fr/immortels/base/academiciens/fiche.asp?param=77
Fils d’un officier de finances de Reims, Jean-Baptiste Colbert est commissaire ordinaire des guerres et devient le commis du secrétaire d’Etat Le Tellier en 1644. En 1651, Mazarin lui confie l’administration de ses biens. Conseiller d’Etat, intendant des finances, il contribue au discrédit du surintendant Nicolas Fouquet, devient ministre d’Etat, puis cumule les fonctions et les responsabilités : surintendant des bâtiments du Roi en 1664, contrôleur général en décembre 1665, secrétaire d’Etat à la Maison du Roi en 1669, charge à laquelle il joint la marine et le commerce. Confident privilégié du roi, responsable des finances et de l’économie, il place ses parents et amis à des postes importants, contribue à la rédaction des grands textes juridiques du règne, comme l’ordonnance des Eaux et Forêts d’août 1669.
B Les idées économiques
Le but premier de Colbert est la gloire du Roi et le bien de l’Etat. La richesse du roi repose sur une France prospère, ce qui suppose d’encourager l’économie et d’assurer une bonne gestion des finances publiques. A l’image des mercantilistes du début du siècle, Sully, Laffemas,
Montchrestien Colbert considère que la richesse d’un pays se mesure au niveau de son stock de métaux