La politique ne renvoie-t-elle qu'à elle-même ?
Introduction :
Politique vient du grec "polis" qui signifie cité. La politique est une notion protéiforme. Elle désigne à la fois :
1. Un art, une technique.
2. Un domaine, un ordre.
3. Un adjectif, un qualificatif.
Les hommes politiques font de la politique sur ce qui est politique. Est-ce là une manière de signifier que la politique est un domaine clos, qui se ferme sur lui-même, qui s'auto-fonde et s'auto-justifie ? Faut-il considérer, à l'inverse, que la politique n'a de raison d'être que comme moyen au service d'une fin (idéologique, morale,...) Cela supposerait, alors, de se demander ce qui est une bonne ou une mauvaise politique.
La politique comme technique, ou la politique comme moyen au service d'une cause : nous sommes, là, confrontés à deux conceptions radicalement opposées.
Qu'est-ce que la politique ?
La politique, c'est l'art de gouverner la cité, de diriger l'Etat. Mais, la politique, c'est aussi l'ensemble du domaine des institutions, distingué d'autres aspects de la réalité sociale, en particulier de la sphère économique (c'est en ce sens que le marxisme surtout emploiera le mot " politique.") Enfin, est politique ce qui concerne la vie de la cité ou de l'Etat.
La nature du politique :
La politique suppose-t-elle, comme le pense Platon, un savoir théorique ?
Est-elle, comme le soutien Machiavel, un art pratique, un ensemble de techniques ou de manoeuvres. Pour la prise ou la conservation du pouvoir ?
L'approche de Platon conduit à croire possible la conception et la construction d'une politique idéale, c'est-à-dire d'un Etat conforme à un idéal de justice et de raison (c'est la Calipolis, la cité parfaite de Platon, mal traduite sous le nom de république.)
L'approche du réalisme politique de Machiavel, pousse à penser que tout ce que Platon affirme, relève une utopie inutile et nuisible à la marche concrète de l'Etat.
Les rapports de la morale et de la politique :
La politique peut-elle