La population
Des relations complexes
Depuis les écrits de Thomas Malthus à la fin du 18ème siècle, la question de l’alimentation constituait traditionnellement le problème majeur qui fait le lien entre population et environnement : l’accroissement de la population n’est pas soutenable parce que l’environnement ne permettra pas de nourrir ces humains supplémentaires. Jusqu’à maintenant, les prévisions catastrophistes ont cependant constamment été démenties : avec les progrès réalisés en matière de productivité agricole la production a suivi l’essor fantastique qu’a connu la population mondiale. Si une partie significative de l’humanité ne mange toujours pas à sa faim, c’est bien davantage lié aux désordres politiques et sociaux dans les régions ravagées par les famines que du fait de capacités de production insuffisantes.
Il n’est pas sûr cependant que cette situation perdure : l’érosion des sols s’accélère, l’usage excessif des ressources en eau douce à des fins agricoles épuise les nappes phréatiques, l’épandage massif des pesticides et autres fertilisants engendre des effets secondaires si négatifs qu’il va bien falloir limiter sévèrement leur usage, le besoin de développer les énergies renouvelables en substitution au pétrole risque d’amener une concurrence croissante entre usages alimentaires et énergétiques des terres agricoles... Pour que