La position de l'intervenant en séance de psychomotricité
Didactique d’intervention psychomotrice
Cours de E CASTRO
Travail présenté par
Luc HAVARD
Evolution de ma place en séance de psychomotricité.
Le signal vient d’être donné. Les enfants s’égaillent à travers la salle dans un joyeux désordre. Un grand nombre d’entre eux fonce directement vers le fond et investit le toboggan adossé aux espaliers. Tous semblent m’ignorer. Je ne m’en soucie guère et me dirige vers le centre de la salle à proximité de l’endroit où sont concentrés les mousses de type « Aucouturier ». Je me place de façon à avoir une vue aussi générale que possible sur ce qui se passe, sur les jeux divers qui s’installent, et sur les autres stagiaires intervenant avec moi ce jour là. Eux aussi ne semblent pas encore avoir été accaparés par les bambins. C’est ainsi que Christelle se retrouve près de moi un long moment, immobile, à attendre. Notre passivité contraste avec l’agitation générale. Je ne m’inquiète toujours pas, pleinement conscient qu’il ne sert à rien de m’engager tant que les enfants ne sont pas demandeurs. Je m’assieds en « seiza », le dos bien droit, à la façon des asiatiques quand ils pratiquent le «zen », me contentant d’observer la scène. Progressivement je me laisse imprégner par l’ambiance, attentif à la moindre de mes sensations. Il fait beau et, même si en ce matin de Mars le froid est encore vif dehors, je sens les rayons du soleil me caresser la peau d’une douce chaleur. Je remarque l’espace de verdure au dehors. Les arbres, aux branches encore dénudées mais où apparaissent déjà des embryons de feuilles. Il y a une légère brise qui les fait vibrer comme les corde d’une guitare quand elle laisse mourir ses notes. J’en ressens les frémissements jusqu’au plus profond de mon ventre, au plus profond de mon corps, au plus profond de mon âme… J’ai besoin de cet instant pour me détendre après le stress habituel du matin : Lever tôt ; course pour conduire mon épouse à la gare à