Amis lecteurs, vous n'avez peut-être pas l'habitude de fréquenter des recueils poétiques du XX ème siècle et plus particulièrement ceux du surréalisme ou tout simplement vous êtes indifférent face à eux et vous ignorez totalement ce qu'est le mouvement surréaliste. Pourtant ce dernier est sans aucun doute le mouvement qui a le plus marqué le siècle dernier. C'est pourquoi je souhaite vous réconcilier avec les auteurs du surréalisme à travers certains poèmes connus ou parfois oubliés mais tous plus étonnants les uns que les autres. André Breton, un grand acteur dans le surréalisme définit celui-ci comme « un automatisme psychique pur par lequel on se propose d'exprimer soit verbalement, soit de toute autre manière, le fonctionnement réel de la pensée. Dictée de la pensée, en l'absence de tout contrôle exercé par la raison, en dehors de toute préoccupation esthétique ou morale ». Le mouvement surréaliste repose donc sur la volonté de libérer l'homme des morales qui le contraignent et des académistes qui l'empêchent d'agir, c'est à dire nuisent à la force créatrice. Lecteurs, maintenant que vous avez un petit aperçu de ce qu’est le surréalisme je vous invite à découvrir les poèmes que vous saurez sûrement apprécier et dans lesquelles vous verrez peut-être la vraie réalité du monde enfouie dans l’inconscient. André Breton, le fondateur du surréalisme, à la fois par son originalité et son charisme, évoque la femme dans le poème « Tournesol » en 1923 extrait du recueil de poésies clair de terre mais repris dans le recueil l’amour fou en 1937. Il célèbre également la femme aimée par une série d’images poétiques dans son poème « L’union libre » publié en 1931 et extrait du recueil clair de terre. Benjamin Péret, surréalisme par excellence, évoque dans son poème « la semaine pâle » tiré de le grand jeu, sa relation avec une femme qu’il attend pendant une semaine entière. Dans « l’Amoureuse » tiré du recueil mourir de ne pas mourir (1924), Paul Eluard relate la douleur des