La poésie
Elle se définit par son langage spécifique, ses buts, ses thèmes d’inspiration et les registres qu'elle illustre, mais aussi par une grande variété de formes. I. Un langage spécifique : 1. Un poème peut être écrit en vers, en vers libres (Apollinaire, Alcools, "Rhénanes") ou en prose (Baudelaire, Petits poèmes en prose ; Rimbaud, Illuminations). 2. La langue poétique a recours à des images (métaphores, comparaisons, etc.) et exprime des émotions, des sentiments. II. Les intentions des poètes : 1. La description : paysages, Apollinaire, "Rhénanes" dans Alcools ; l'expression de sentiments personnels (poésie lyrique, au XVIe siècle, Ronsard, du Bellay ; chez les romantiques au XIXe siècle : Lamartine, Vigny, Hugo (Les Contemplations), Musset.) Le lyrisme est critiqué par les symbolistes et les Parnassiens. 2. La narration : Poésie épique (épopée) c’est l’ancienne poésie médiévale en France aux XIe et XIIe siècles (La chanson de Roland) 3. La poésie philosophique : Voltaire (Le Mondain) ; les romantiques avec la méditation sur la fragilité de l'homme, le temps qui passe ; Lamartine, avec une forte charge d’émotion personnelle (lyrisme méditatif). Les symbolistes pour qui la poésie permet une réinterprétation de la réalité au bénéfice de l’idéal : recherche d’un monde féerique, irréel, intellectuel (Baudelaire : "Correspondances" dans Les Fleurs du Mal). 4. La poésie d’idées : Des "arts poétiques" définissent la poésie (Boileau au XVIIe s. Verlaine au XIXe s). La poésie engagée (registre polémique le plus souvent) se met au service d'un idéal poétique : Victor Hugo, les Châtiments ; la poésie de la résistance : Eluard, Aragon ; Desnos. III. Sa spécificité et son histoire : 1. Grâce aux ressources de la langue, le poète crée un univers ("poïétès", en grec, signifie "créateur"). 2. Son histoire par genres et registres : a) Poésie épique dans l’Antiquité grecque (Homère, L’Iliade et L’Odyssée ;) ou latine (Virgile, L’Énéide). Dans le haut Moyen âge français et