La preche de paneloux
Alors que la peste sévit depuis un mois et que les porte de la ville ont été fermées, une semaine de prières collectives est organisée. Elle est ponctuée par le prêche du père Paneloux, « jésuite érudit » apparu brièvement aux côtés du concierge Michel avant sa mort, dans la première partie du texte. Comment le narrateur rapporte-t-il ici l’interprétation religieuse de la peste ?
[Autres questions possibles : quelle interprétation de la peste donne Paneloux ? D’où vient la force de persuasion du prêche de Paneloux ? Quelle vision Paneloux a-t-il de la peste ? Quel dépassement de l’Absurde Paneloux défend-il ? Quel portrait du père Paneloux se dégage de l’extrait étudié ? En quoi ce passage apparaît-il comme une critique de l’église ? En quoi ce texte est-il argumentatif ? Comment le personnage présente-t-il ici sa posture face à l’Absurde ?] I. Une tension dramatique
1. Un ralentissement
* Un prologue au premier paragraphe, avec un sommaire des jours qui précèdent le prêche. De nombreuses références temporelles, « pendant toute la semaine », « les premiers jours », « peu à peu », « et le dimanche », « nos concitoyens » installe une tension dramatique en créant une attente chez le lecteur, comme il y a une attente dans la foule. * Un discours rapporté : les paroles de Paneloux sont rapportées au discours direct (noter les guillemets, l’énonciation à la deuxième personne du pluriel « vous l’avez mérité »), ce qui ralentit tout à fait la temporalité du roman, rend le texte plus vivant, et adresse la parole autant aux Oranais qu’aux lecteurs. * Des passages de récit : le discours est entrecoupé par des interventions du narrateur, des passages de récit qui augmentent l’effet des paroles du personnage, par exemple ligne 21 « Méditez cela et tombez à genoux. » est mis en valeur par la fin du paragraphe, le blanc typographique, et l’évocation de la réaction de la foule.
* Passage