La Première Guerre mondiale
La première guerre est une exception : si, dans une certaine mesure elle marque la fin d’un monde (et notamment l’aboutissement de ce siècle des « nationalités » que fut le 19° siècle), elle est la plupart du temps présentée comme le début du 20° siècle qu’elle semble inaugurée : un siècle du « tragique » marqué par 2 conflits mondiaux, par une guerre « froide » mais aussi meurtrière, par des conflits et à la décolonisation et qui s’achève par une montée du terrorisme (le 11 septembre sera-t-il, de ce point de vue le départ d’un nouveau siècle comme certains le pensent, ou marquera-t-il la fin du « siècle tragique » ?)
La connaissance de ce conflit est nécessaire à la compréhension de ce que l’on a d’abord appelé l’ « Après-guerre » et qui deviendra « l’Entre-deux guerres ». Les Traités qui mettent fin au conflit de 14-18 ne s’expliquent qu’en fonction de l’horreur qu’ont vécu les combattants ; n’ont-ils pas voulu que ce soit la « dernière guerre », la « der des ders » ? Ce conflit a d’ailleurs conservé longtemps un statut particulier (et encore aujourd’hui même si le souvenir s’est estompé avec la disparition des derniers « poilus ») : construction de « lieux de mémoires » - les monuments aux morts -, rôle considérable joué par les anciens combattants qui s’explique le souvenir indélébile des années de souffrance et de la fraternité du front et des combats où, pendant un temps, les différences sociales s’effacèrent. Pourtant, tout ceci apparut vite n’être qu’une « Grande illusion » !