La Presse sous la révolution
La presse française sous la Révolution (1789-1799) et l’Empire (1800-1815) :
Le rêve brisé
Introduction
L’essor de la presse est corrélé au développement de l’opinion publique.
Louis XVI a besoin du soutien de ses sujets pour résoudre la crise financière des années 1780 => convocation des États généraux.
À travers les doléances exprimées par l’ensemble des sujets, montent des aspirations à la liberté et à l’égalité de tous les citoyens.
La presse profite ainsi de telles aspirations et de l’augmentation des besoins en information.
Avec la Révolution, c’est l’explosion : extraordinaire essor, difficilement contrôlable.
Mais avec le Consulat puis l’Empire, la presse est muselée.
1. La presse pendant la Révolution (1789-1799)
1.1. La conquête de la liberté (été 1788-été 1789)
Dès l’été 1788, l’annonce de la convocation des Etats généraux provoque une extraordinaire floraison de libelles et de brochures.
L’art. 8 du Conseil d’Etat appelle en effet l’opinion à faire connaître ses propositions pour réformer les finances royales, ce qui semble soustraire au régime du privilège et de l’autorisation préalable toute publication répondant à cette invitation.
Certains créent des journaux pour rendre compte des débats des Etats généraux, sans demander d’autorisation préalable et allant même jusqu’à demander la liberté de la presse : cette réclamation figure dans de nombreux cahiers de doléances.
Quelques tentatives pour interdire la parution de nouveaux journaux, mais en vain (trop nombreux).
Portrait - Honoré Gabriel Riqueti, comte de Mirabeau (1749-1791)
Atteint de la petite vérole à 3 ans.
Rejeté par son père, le Marquis Victor de Mirabeau: veut l’exiler, l’envoie au combat en Corse pour s’en débarrasser.
Brillant, grand séducteur et flambeur: dettes de jeu.
Publie d’innombrables textes: essais, pamphlets, notes à la Cour, récits libertins, articles de journaux. Son Essai sur le despotisme (Londres, 1775) irrite en haut lieu.
Franc-maçon, membre du Grand