De « Il parut alors… » à « charmes » (p. 68 à 70)

Introduction :

Lecteur en position d’attente : il attend que lui soit présentée l’héroïne éponyme.
Il a lu la peinture en demi-teinte de la cour : monde des apparences et des manières policées, royaume des intrigues et des liaisons. Il ignore si la princesse de Clèves sera une reine de vertu ou au contraire une intrigante.

I- Un portrait élogieux.

1) Un modèle de perfection.

Série d’informations sur le personnage :
- informations physiques : « beauté, extrême jeunesse, grande beauté, blancheur de son teint, cheveux blonds, éclat, traits réguliers, visage plein de grâces et de charmes ».
- informations sociales : « un des plus grandes héritières de France, dont la vertu et le mérite étaient extraordinaires, un des grands partis ».
- informations morales : sa mère lui a enseigné la « vertu », la « défiance » à l’égard de l’amour, lui a vanté les mérites à être une « honnête femme ».
( Héroïne rayonnante, radieuse et fascinante. Elle incarne la perfection et est idéalisée (usage de l’hyperbole).
( Rhétorique de l’éloge.

2) La cour en contre-point.

Cour décrite à travers l’isotopie du regard (« attira les yeux, donna de l’admiration, voir de belles personnes »).
Elle sert de faire valoir à Mle de Chartres puisque la cour est fascinée par cette jeune fille (« admiration ») et « surprise » par tant de beauté.
Effet de contraste entre la pureté éclatante de Mle de Chartres et les yeux scrutateurs de la cour.

3) L’ombre du malheur.

Certes, l’idéalisation traduit la perfection et la grandeur d’âme de l’héroïne. Mais, de nombreux indices laissent entendre qu’un drame passionnel couve.
Mle de Chartres a une connaissance théorique des dangers de l’amour mais n’a aucune expérience du monde.
( héroïne en formation. (// roman d’apprentissage)

Transition :

Portrait qui suscite l’admiration mais éveille aussi l’intérêt du lecteur qui attend de voir comment Mle de Chartres va mettre en