La princesse de clèves, madame de la fayette. commentaire littéraire de la scène de l'aveu.
De « Et bien Monsieur, lui répondit-elle (...) » à « (…) il faut plus de courage pour avouer cette vérité que pour entreprendre de la cacher ».
Introduction:
Présentation du texte: Cette scène d'aveu suit l'échec de la fausse lettre qui a révélé à la Princesse de Clèves sa passion pour le Duc de Nemours. Ainsi, cette dernière supplie son mari de fuir la cour pour trouver refuge à Coulomniers. Ce dernier trouvant étrange ce désir de retraite de sa femme pense qu'elle cache quelque chose, et la pousse à parler. Cet aveu se fait devant le Duc de Nemours qui, caché, épie le couple. D'emblée, cet aveu s'avère donc problématique, puisqu'il est forcé et que la parole est déviée par l'amant caché. Il ne peut donc être source de liberté et de vérité.
Lecture.
Composition: Notre passage se déroule en trois temps.
Dans le premier paragraphe, la princesse de Clèves avoue une passion adultère et supplie son époux de la protéger d'elle-même.
Dans les deux paragraphes suivant, son époux s'attendrit devant le spectacle de la désolation de sa femme, puis s'apitoie sur son propre sort avant de harceler sa femme pour obtenir le nom de son amant.
La fin du passage s'organise en dialogue de sourds, puisque ni l'un ni l'autre ne veut céder. Il semble que la révélation de la Princesse de Clèves soit autant occulte qu'elle ne dévoile, puisque le nom de l'amant n'est pas délivré.
Question posée: Que nous dit l'aveu, de quoi la confidence est-elle révélatrice?
Plan: L'aveu révèle chez Madame de Clèves, derrière la pénitence, un calcul, il fait naître chez l'époux compatissant, un tyran amoureux, et enfin met en lumière une parole qui en se voulant honnête est pourtant déviée et empesée par le secret.
I-L'aveu révèle une pénitence incomplète.
Théâtralité de la scène: chacun joue un rôle tragique sans aller au fond de la vérité.
1-Posture de la suppliante: « en se jetant à ses genoux »; « il la vit à ses genoux ».