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Paris , le 17 novembre 2008 ,

Chère Marie ,

Je te remercie de prendre de mes nouvelles . Je voulais juste , en réponse à ta gentille lettre , te parler de ce livre que tu as lu attentivement . Il se trouve que j’ai moi aussi eu à le lire .

Je voulais revenir sur un point qui est celui de l’attitude du Duc de Nemours . En effet , dans ta lettre , tu me parles de lui comme si c’était un homme extraordinaire et plein de vertus . Certes , au début du roman , il est présenté comme une superbe personne : « Ce prince était fait d’une sorte qu’il était difficile de n’être pas surprise de le voir quand on ne l’avait jamais vu » . Grâce à cette description , il est vrai , que notre imagination laisse penser que son apparence physique est plutôt agréable mais , hélas , ce jeune homme ne possède aucune qualité du côté de son caractère , de sa personnalité . De plus , au début du roman , avant qu’il ne rencontre la princesse de Clèves , on nous le décrit comme un coureur de jupon ayant plusieurs liaisons à la fois . Cette attitude ne démontre pas un sens extraordinaire des vertus.

Evidemment , si je t’écris c’est pour te montrer mon désaccord vis à vis de l’attitude de ce jeune homme . En effet , après que Mme de Clèves eu montré l’inclination qu’elle éprouvait à son égard lors de la scène du portrait volé , le Duc de Nemours cherchera toutes les occasions pour pouvoir voir la princesse . Celle – ci , se sentant en danger , raconte alors tout cela à son mari . Mais le Duc entend cette conversation et s’empresse la raconter à son entourage . Lorsque Mme de Clèves apprend que cette conversation est connue de tous , elle pense que c’est son mari qui en est le