La princesse de clèves
Mme de Clèves lutte, pendant tout le roman, contre cette passion amoureuse (pour ne pas la laisser prendre le dessus). Grâce à l’éducation qu’elle a reçu, elle restera une femme « respectable » aux yeux de la cours/ s’abstiendra de succomber à la tentation.
Avant notre extrait, Mr de Clèves est mort de jalousie, se croyant trahi. La princesse de Clèves s’isole de la cour et de M. de Nemours, et prend conscience de sa culpabilité. Cette entrevue est organisée à l’insu de la princesse par le vidame de Chartre. Elle a décidé de ne pas céder à l’amour de Nemours mais elle n’a pas encore choisi de se retirer de la cour.
En quoi cette scène montre-t-elle que le roman est conforme à la vision des classiques ?
I. Monsieur de Nemours, un séducteur à la recherche du bonheur M. de Nemours est un coureur de jupon, à la psychologie proche de celle d’un Dom Juan. Dans ces propos, il ne semble pas comprendre le discours de Mme de Clèves :
- A la première ligne, « Ah ! [...] quel fantôme de devoir opposez-vous à mon bonheur ? » accentuée par « Quoi ! [...] une pensée vaine et sans fondement vous empêchera de rendre heureux un homme que vous ne haïssez pas ? » sont deux phrases montrant l’incapacité du personnage à comprendre les décisions de Mme de Clèves. Celle-ci s’impose une « barrière » que M. de Nemours qualifie de « pensée vaine et sans fondement », de « fantôme de devoir » en somme d’un mur d’illusion faussement légitime. On note la présence de deux interjections « Ah ! » et « Quoi ! » marquant tout deux une accentuation sur la consternation du