La prière à dieu, voltaire
Chapitre XXIII : « Prière à Dieu »
Voltaire nous présente un traité prosaïque qui est quand même très élaboré en la rhétorique. L’intention, comme on verra dans ce commentaire, est d’impressionner le lecteur, de lui forcer à réfléchir. Le chapitre XXIII combine la mentionnée réflexion avec profondeur, concision et humanité. À tous égards, le texte est exceptionnellement fructueux.
1. A qui est réellement dirigé le texte ?
Dans cet extrait du Traité sur la Tolérance, Voltaire fait un appel à Dieu parce qu’il, en résumé, améliore l’humanité. On peut détecter l’antiphrase au début. Son appel explicite à Dieu et pas aux hommes à un double sens, donc il s’exprime d’une forme extrêmement élégante parce qu’il sait qu’une partie de la société française –et d’ailleurs- lira le Traité : il s’adressée aux hommes principalement. Son criticisme de Dieu devient apparent pour le fait même de diriger les remarques à Dieu. Si Dieu est capable de des « décrets immuable et éternels », pour quelle raison est-ce qu’on trouve les problèmes sociaux, politiques et économiques de la France du 18ème siècle ? C’est difficile à dire si Voltaire a de l’espérance en un Dieu actif parce qu’il est déiste. Il veut croire, probablement, que les hommes seront capables de redresser les problèmes du 18ème siècle.
2. Structure basique et contenu du texte
La présence d’une prière prosaïque s’étend jusqu’à la fin du premier paragraphe. Le deuxième paragraphe, par contre, constitue un appel impératif à l’humanité. À mon avis, elle est une distinction assez définie entre la prière et la critique social qu’elle contient et la volonté d’éveiller la société qui commence avec l’exclamation « Puissent tous les hommes se souvenir qu’ils sont frères ! » Le paragraphe suivant dans ce commentaire essaie d’expliquer l’exceptionnalité de l’extrait : comment-il est possible d’insérer « tous » les conflits et incertitudes de l’époque dans un paragraphe?