La prostitution en droit comparé
-le contact sexuel
-la rémunération
- la nature répétée ou habituelle de l’opération Bien que pratiquée par les membres des deux sexes, elle est majoritairement exercée par les femmes et consommée par les hommes. Le statut légal de la prostitution varie selon les pays et peut également être classé de l'illégalité aux activités légales professionnelles. Les revenues annuels de l'industrie de la prostitution sont estimés à plus de 100 milliards de dollars.[1] Actuellement, ce trafic d'êtres humains, décrit comme le plus grand échange sexuel de l'histoire,[2] est largement composé de femmes et d'enfants par le crime organisé.
La civilisation judéo-chrétienne connait la condamnation prohibitionniste depuis les premiers temps du judaïsme. Cette interdiction s'est imposée dans l'Empire romain en parallèle de l'adoption du christianisme. Les mesures abolitionnistes, malgré leur inefficacité patente, sont maintenues jusqu'au XIIe siècle. À cette date, une relative période de tolérance commence, accompagnée d'une réglementation adaptée.
Au XVIe siècle, suite aux ravages de la syphilis venue du Nouveau Monde qui touche toutes les couches de la société, l’opprobre sur la sexualité hors des liens du mariage réapparaît fortement dans toute l'Europe. Le XIXe siècle voit l’émergence d’une certaine tolérance étatique et d’un encadrement juridique et sanitaire. À la fin du XIXe siècle, avec les combats de Josephine Butler, l'abolitionnisme moderne naît en Grande-Bretagne victorienne.
La France, qui a été le pays d'origine du réglementarisme, change d'orientation en 1946 et adopte un régime abolitionniste.
Certaines juridictions interdisent l'acte de prostitution (l'échange de services sexuels pour de l'argent) ; d'autres pays n'interdisent pas la