La prostitution est une activité consistant à échanger des relations sexuelles contre une rémunération. Il est vrai que c'est un moyen de se faire de l'argent plus rapidement que certains métiers. La route vers ce type de service est déterminé par divers facteurs on pourrait donc dire que les péripatéticien(nes) ont fait un choix de vie. Cependant il existe des éléments qui prédétermineraient ses pratiques. Nous nous demanderons donc si il y a bien un choix, pour cela nous verrons dans une première partie que l'entrée dans la prostitution est la résultante d'un besoin économique puis nous nous intéresserons au fait qu'il y a un déterminisme social pour finir sur l'action des évènements psychologiques et abus sexuels.

La pauvreté est une condition préalable, sinon le moteur essentiel de l’entrée dans la prostitution. Pour Scambler (1995), le sous-emploi, le chômage et la pauvreté sont les raisons principales expliquant le recrutement dans la prostitution. Pour améliorer leurs conditions de vie les prostituées sont prêtes à prendre le risque de tomber dans le filet de trafiquants. Les prostituées originaires d'autres pays expliquent qu'elles veulent fuir la précarité sociale de leur pays. C'est notamment le cas de femmes ghanéennes qui vont aux Pays Bas du fait des problèmes économiques et cherchent à gagner leur vie ailleurs pour faire vivre leur famille restée au pays et dans l'espoir de se faire quelques économies pour pouvoir créer plus tard une entreprise au Ghanan. Malheureusement, les lois sur l'emploi et sur l'immigration ne sont pas faites pour qu'une personne peu éduquée et non spécialisée puisse trouver du travail légal en Europe. L'industrie du sexe constitue une exception. Ces femmes choisissent la prostitution car cela leur semble le seul moyen de résoudre leur problème financier. Certains auteurs vont plus loin et affirment que les femmes se risquent dans la prostitution essentiellement pour s’enrichir. McCaghy et Hou (1994), dans leur étude sur la