La protection de la biodiversité ordinaire
Face à l’érosion de la biodiversité, les régimes juridiques de protection de la nature actuels ne sont plus satisfaisants. Deux grands types de système de protection de la biodiversité peuvent être identifier : la protection des espèces, la protection des habitats.
La protection des espèces apparaît depuis longtemps comme dépassée. A quoi bon protéger uniquement une espèce si son milieu peut être détruit. Le code de l’environnement (article L411-1 du code l’environnement) prévoit la création d’un statut d’espèce protégé pensé d’un régime d’interdiction. Néanmoins, les arrêtés fixant les listes d’espèces protégées pris au titre de l’article suivant sont forcément réducteurs. Quelle protection pour les espèces ne figurant pas sur ces listes ?
L’alternative à la protection des espèces a paru être la protection des espaces. En la matière le droit français de l’environnement connaît un florilège d’espaces protégés différents, allant du plus contraignant : la réserve naturelle nationale, au plus laxiste : le parc naturel régional, sans compter sur les zones de protection découlant des conventions internationales. Mais une fois sortie de ces zones, la protection s’arrête. D’ailleurs, même si la protection de certains espaces, cœurs de biodiversité, semble nécessaire, se pose la question de savoir s’il est pertinent de créer toujours plus de zones protégées. En effet, que penser d’un Etat dont la quasi totalité du territoire serait désigné comme zone protégée ? Mieux vaut tabler sur une protection efficace sur de petits espaces que de présenter un réseau trop étendu où la protection ne saurait pas effective.
D’autres systèmes de protection plus novateurs existent comme la protection des habitats (qui est prévu par Natura 2000) ou la création de trames verte et bleue.
Cependant, ces systèmes s’attachent