La protection des libertéz par le juge interne sur la base de conventions internationales
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« L'ignorance, l'oubli ou le mépris des droits de l'homme sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des gouvernements » (DDHC, 1789). Fort de ce constat, les Etats ont enclenché un processus de reconnaissance universelle des libertés fondamentales. Rares sont aujourd’hui les pays qui n’ont pas souscrit aux textes fondamentaux internationaux sur les droits de l’Homme, au moins par la ratification. Cette mondialisation revêt diverses facettes. D’une part, on remarque une reconnaissance juridique de ces libertés au travers des constitutions ou des traditions juridiques des Etats européens notamment. D’autre part, elle s’observe au travers de l’existence d’un nombre important de conventions internationales consacrées aux droits de l’Homme, soit dans des textes généraux tels que la DUDH de 1948, soit dans des textes spécialisés sur la lutte contre le racisme, le génocide, les traitements inhumains ou dégradants, les droits de l’enfant ou les droits de la femme. Cette mondialisation concerne toutes les facettes des droits de l’Homme, aussi bien les droits classiques que sont les droits civils et politiques, les droits économiques et sociaux que les droits les plus modernes dits de troisième génération. Ce mouvement soulève une question primordiale, celle de la réelle protection de ces droits et libertés. En ce sens, la défense des droits de l’Homme contribue à faire progresser l’ensemble du droit international en mettant en œuvre une justice tant sur le plan international que national. Du point de vue international, il existe de nombreuses modalités de protection. En effet, le nombre de juridictions internationales ayant compétence dans le domaine des droits de l’Homme et des libertés fondamentales va croissant. Les Nations Unies ont développé un ensemble de moyens et de structures pour garantir le respect des textes internationaux sur les droits de l’Homme. C’est le cas, entre autres, de la Commission des droits de l’Homme, du Haut commissariat