La protection sociale
Economie
« Trou de la sécu », « faux chômeurs » et « arrêts-maladie de complaisance » : la dénonciation des failles du système français de protection sociale est un thème médiatique. Les réformes successives de l’assurance maladie, de l’assurance-chômage et de l’assurance vieillesse cristallisent toutes les oppositions idéologiques. Le système français de protection sociale a longtemps été considéré comme l’un des meilleurs au monde. Il traverse pourtant une crise financière de grande ampleur qui risque de remettre en cause une partie des acquis sociaux. Face à la transformation des risques, la protection sociale doit évoluer. Le rôle respectif de l’Etat et des partenaires sociaux est à redéfinir. Ainsi, l’avenir de la protection sociale se joue encore plus au niveau européen. La protection sociale, caractéristique de l’Etat Providence, est l’ensemble des dispositifs financés par les cotisations sociales ou les impôts et destinés à aider des individus confrontés à une baisse de revenu ou à des dépenses supplémentaires. On peut ainsi se poser la question suivante : la protection sociale en France est-elle efficace ? Premièrement nous découvrirons les forces d’un système unique pour ensuite étudier ses failles.
Le système de protection social français est un système unique de qualité qui est essentiel à la cohésion social. Dès sa création le 4 octobre 1945, la Sécurité sociale affiche l'objectif de généraliser progressivement la protection sociale à l'ensemble des résidents du territoire. Après 1945, l’Etat providence est mis en place en France selon une logique essentiellement assurancielle: les droits sociaux sont liés au statut de salarié et financé pas des cotisations prélevées sur les revenus de travail. Bien adapté à un contexte de plein-emploi, ces mécanismes se révèlent à partir des années 1970 inaptes à prendre en charge des populations durablement marginalisées en raison notamment du chômage de