------------------------------------------------- La préface de Cromwell ou «la carte du voyage poétique » Véritable manifeste romantique, cette préface est la « carte du voyage poétique », à travers laquelle l’auteur nous présente son œuvre Cromwell – sans toutefois la défendre, ni justifier son écriture – et sa vision de la littérature. Il s’agit, de plus, d’un texte polémique, un combat dans lequel il s’attaque « aux champions des saines doctrines littéraires ». Avant d’entrer dans le vif du sujet, un bref rappel historique : publiée en 1827, en plein pendant le règne de Charles X, partisan d’une monarchie absolue (penser aux 3 ordonnances : censure presse, vote censitaire renforcé, dissolution des chambres) Le personnage de Cromwell : Olivier Cromwell est un personnage historique « très célèbre [au 19ème] mais très peu connu ». Sa célébrité est du au fait qu’il était régent, devenu maître de l’Angleterre, Ecosse, Irlande, à l’origine de la chute de la monarchie. Mais les gens, et Hugo le premier s’en faisait une « idée sommaire d’un fanatique régicide, grand capitaine » 25 juin 1657 Londres : Cromwell est sur le point de se faire couronner roi mais, après un discours de 3h, il renonce à son titre. Pourquoi ? Personne ne le sait mais V. Hugo, que cette liberté ravi, nous brosse ici un tableau d’un homme, d’une société, d’une époque de crise après avoir découvert qu’il s’agissait d’« un être complexe, hétérogène, multiple, composé de tous les contraires, mêlé de beaucoup de mal et de beaucoup de bien, plein de génie et de petitesse » Pourquoi cette préface ? V. Hugo aspire à un changement des mentalités, du goût, « Il y a aujourd’hui l’ancien régime littéraire comme l’ancien régime politique » => Développement d’une autre critique littéraire « forte, franche, savante, une critique du siècle », « grave », « érudite » Il cite à ce sujet Chateaubriand qui souhaite quitter « la critique mesquine des défauts