« La présence d'autrui a-t-elle plus de réalité que la mienne ?»

Se demander qui de la présence d'autrui ou de ma propre présence a le plus de réalité est une interrogation quelque peu sibylline. En effet, la notion de réalité, dans la mesure où elle est le comparatif entre deux notions, nécessite une compréhension exacte afin d'émettre un jugement juste. Il semblerait qu'à travers cette énoncé, la question se rapproche de l'idée de savoir si la présence de l'autre et le jugement qu'il émet sur moi me touche d'avantage ou non, que mon propre jugement, sur moi, c'est à dire savoir si l'avis de l'autre compte plus que le mien ou non. Dans ce Dans ce cas, spontanément, nous avons tendance à penser que notre jugement est celui qui importe le plus, puisque nous pouvons nous détacher totalement du jugement de l'autre, ignorer son avis par exemple. Or Sartre affirme que la propre perception de soi est influencée, voire même issue du jugement d'autrui. Prenant l'exemple de la honte, il montre que l'on ne ressent ce sentiment que par réflexion de ce que l'on imagine être le jugement d'autrui. C'est donc la présence de l'autre qui, me poussant à me juger tel que je lui apparaît, à me rendre objet sous mon propre jugement, qui a alors d'avantage de réalité que la mienne. Ainsi, il s'agira, pour répondre à la question de savoir si le jugement d'autrui a ou non, plus de réalité, c'est à dire nous touche d'avantage, que notre propre jugement, sur nous même. Pour répondre à cette question, nous pouvons dans un premier temps affirmer que notre présence à nous même est seul juge de nos actes car nous décidons seuls de notre interprétation de ceux ci, mais nous ne pouvons nier, dans un second temps, que notre interprétation et nos jugements sont influencés par la présence de l'autre et par son jugement, puisque autrui représente à lui seul la pensée commune.

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Certains actes de notre pensée sont la preuve que le jugement des autres a moins d'impact que notre