La prévision des tentatives de suicide chez les délinquants
par
Cherami Wichmann Ralph Serin Larry Motiuk
Direction de la recherche Service correctionnel du Canada
Juin 2000
REMERCIEMENTS Nous remercions Mark Nafekh et Jeff Latimer de leur patience et de l’information qu’ils nous ont communiquée. Nous soulignons également l’appui qu’ont fourni à ce projet Donna McDonagh, Michel Larivière et Jane Laishes, de la Division des services de santé à l’Administration centrale.
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SOMMAIRE
Bien qu’il faille certes examiner toutes les formes de suicide chez les délinquants, la présente étude ne porte que sur les tentatives de suicide. Deux raisons ont milité en faveur de ce choix. Premièrement, le nombre de tentatives de suicide est beaucoup plus élevé que le nombre de suicides. Deuxièmement, les délinquants qui s’enlèvent la vie ont, dans une large proportion, tenté de le faire auparavant. Sur le plan de la gestion, une réduction de la fréquence des tentatives de suicide devrait contribuer à une réduction du nombre de suicides et, par conséquent, au fonctionnement de l’établissement en général. Le but premier de l’étude était donc de déterminer l’importance des diverses variables par rapport au risque de tentative de suicide, tout en tenant compte des limites associées aux recherches antérieures sur le comportement suicidaire des délinquants. À l’automne 1994, dans le cadre de sa stratégie correctionnelle générale, le Service correctionnel du Canada a intégré au processus d’Évaluation initiale des délinquants (EID) une Échelle d’évaluation du risque de suicide. Cette échelle consiste en neuf indicateurs qui sont cotés présents ou absents. Ces indicateurs, basés sur l’expérience clinique et les écrits sur le suicide en milieu carcéral, sont les suivants : le délinquant peut être suicidaire; a déjà tenté de se suicider; a récemment fait l’objet d’une intervention psychologique/psychiatrique; a perdu récemment un parent