Chacun de nous à une tendance naturelle à considérer ce qu'il voit au quotidien comme situation normale. Normal, depuis la plus jeune enfance, c'est ce que l'on voit tous les jours, sans rupture majeure ! Et si, pour un thème donné, le "normal" avait insidieusement évolué, lentement, sûrement, en prenant toutes précautions pour que la conscience collective ne se réveille pas.
La publicité est la meilleure illustration de ce type de situation. Comme repère, afin de mesurer le chemin parcouru et faire preuve de lucidité, les questions suivantes apportent un éclairage, permettant de mesurer l'acceptabilité de situation actuelle en matière de publicité, avant que le troupeau de moutons que nous sommes ne finisse au précipice. • Pourquoi l'espace public est-il commercialisé pour le profit de quelques grandes sociétés, de quelques milliardaires ? • Un tagueur de coins de murs est-il plus délinquant qu'un vendeur de lessive qui affiche en 4x3 en toute légitimité ? Lequel des deux rend le meilleur service à la société ? • Est-il normal que des gourous privés, docteurs en sciences de la persuasion, s'affichent en faiseurs de morale ? Ont-ils le droit d'expliquer aux citoyens ce qui est bien et indispensable ? • Les spots publicitaires sont toujours positionnés aux moments ou lieux de meilleure audience ou visibilité. Pourquoi ces espaces privilégiés de communication de masse sont-ils réservés aux plus gros vendeurs de couches culottes, dénués de toute légitimité démocratique et de toute fonction éducative ? Par exemple, en période électorale, quelle est le rapport entre l'audience cumulée des candidats et l'audience cumulée des spots publicitaires ? • Qui finance la publicité, combien coûte-t-elle, qu'apporte-t-elle à la société ?
Si vous n'avez pas compris le sens de ces questions, voyez par exemple la publicité tueuse de la planète. Si vous connaissez des études sérieuses en réponse aux questions 4 et 5, merci d'envoyer un mail à