La quatrième république : entre ruptures et continuité[modifier]
Le personnel politique d'avant guerre, largement discrédité, ne joue plus de rôle de premier plan. La relève est assurée par des hommes neufs issus de la Résistance.
Enfin, les rapports de forces partisans en sont également radicalement modifiés. Le centre de gravité de l'électorat se déplace nettement vers la gauche.
La relève des hommes[modifier]
Dès la reprise de la vie démocratique, on peut observer un double phénomène concernant le personnel politique creusois. Pour les élections plus politiques (Législatives, Conseil de la République), les élus comme les candidats sont tous issu de la Résistance. Très peu avaient une activité de premier plan en 1939. Par contre, on assiste à une certaine permanence des hommes au niveau local et à leur confirmation par le corps électoral.
L'émergence d'un nouveau personnel politique[modifier]
Pour l'essentiel, les hommes qui avaient dominé la vie politique creusoise avant guerre disparaissent de l'avant scène. Pour ne prendre que le cas des parlementaires, tous se retirent ou se limitent à une activité locale. Seul Camille Ferrand (ancien Député et Sénateur Radical-Socialiste) fera plusieurs tentatives sans succès. Pour la population, ils sont marqués par les évènements des dix dernières années (Voir plus haut).
Dès 1945, les députés de la Creuse sont d'authentiques résistants. Auguste Tourtaud (communiste) instituteur, militant syndical avant guerre, a été Chef d'Etat major des FTP (Commandant "André"). Roger Cerclier (socialiste) également militant syndical du monde enseignant en 1939, a été un pionnier des mouvements de Résistance en Creuse (alias "Jean-Pierre) avant de présider le Comité