la querelle des Anciens et des Modernes
La querelle des Anciens (ou Classiques) et des Modernes est une polémique née à l’Académie française qui a pour but de perfectionner la langue française. Cette querelle va opposer deux courants en France à la fin du XVIIème siècle.
I/ L’origine et le déroulement de la querelle.
Une première querelle des Classiques et des Modernes éclate sous la Renaissance en Italie. Cette dernière annonce la querelle française tout en étant différente. En effet, la querelle française est le fait que les hommes de lettres se rivalisent à qui détient la meilleure méthode de louer leur roi. Le 27 janvier 1687, Charles Perrault présente à l’Académie française son poème "Le siècle de Louis le Grand" dans lequel l’auteur critique la supériorité du siècle de Louis XIV sur celui d'Auguste, il critique les Anciens et fait l'éloge des Modernes. Cela déclenche donc une polémique dans le domaine littéraire ce qui crée immédiatement deux groupes d'écrivains : les Anciens, dont font partie La Fontaine, Boileau ou encore Racine et les Modernes, dans lequel on retrouve Perrault, Corneille ainsi que Fontenelle.
Les Anciens menés par Boileau, prennent part à une conception de la création littéraire comme imitation des auteurs de l’Antiquité. Cette conception est fondée sur l’idée que l’Antiquité grecque et romaine représente la perfection artistique indépassable. Racine, par exemple met en scène dans ses tragédies de nombreux sujets antiques déjà traités par les tragédiens grecs qui illustrent cette création littéraire respectueuse des règles du théâtre classique. En revanche, les Modernes, représentés par Perrault, soutiennent les auteurs du siècle de Louis XIV, et affirment que les auteurs de l’Antiquité ne sont pas indépassables et que la création littéraire consiste à innover.
II/ Les revendications.
La querelle des Anciens et des Modernes anima le monde littéraire de 1687 à 1715. Cette polémique va engendrer de