La question de l'homme dans les genres de l'argumentation
Pour contredire une thèse, la littérature doit en mettre en évidence ses défauts et la renverser. Elle doit aussi tenter de rallier le lecteur à sa cause en le faisant réfléchir.
Avant même d’apporter de nouvelles idées, l’écrivain peut choisir de dénoncer et critiquer. Au théâtre, le burlesque et le comique se mettent souvent au service de ces fonctions, en soulignant les défauts moraux d’un personnage ou l’invalidité d’une thèse par le biais du grossissement. Par exemple Bel-Ami de Maupassant est un homme, comme son nom l’indique, beau et séduit les femmes pour accéder à une hiérarchie supérieure. Mais les autres genres littéraires ont recours à des moyens différents. La littérature peut donc soulever un débat ou s’y impliquer par la dénonciation et la critique.
D’autre part, un auteur peut choisir d’exposer des thèses opposées, de développer les arguments de chaque parti. Ainsi, dans l’histoire de Madame de Clèves, le roman éponyme est marqué par le dilemme. Débat courant au XVIIe siècle : faut-il privilégier la raison ou la passion? Cette délibération permet de développer les arguments relatifs à chaque thèse et pousse alors le lecteur à s‘interroger. Un rôle de la littérature peut donc être de confronter directement des idées et d‘ouvrir un champ de réflexion.
Mais confronter des thèses implique presque toujours le choix de l’une. Il y a donc deux aboutissements possibles : défendre une