PHILOSOPHIE

"La question "qui suis-je?" admet-elle une réponse exacte?"

La question "qui suis-je?" impliquerait l'existence d'un "je". C'est ce "je" qui permettrait, selon Kant, à l'homme d'avoir conscience de soi et cela resterait un privilège de l'homme : les animaux n'ont pas conscience d'eux. La question "qui suis-je?" revient donc à poser la question : l'Homme a-t-il réellement conscience de ce qu'il est? A-t-il réellement conscience de qui il est?
Nous pouvons aussi nous poser la question de ce qu'est une réponse exacte. Descartes peut nous aider à la définir : sa théorie du cogito ergo sum nous incite à douter de tout sauf de notre propre doute. Nous ne pouvons donc pas être sûrs de notre réponse mais nous définirons donc une réponse exacte par une réponse tirée de nos déductions.
Nous allons donc voir dans une première partie à quelles conditions cette question peut se poser puis nous tenterons d'y trouver une réponse dans une deuxième partie et enfin nous verrons les limites de ces réponses.

Pour répondre à la question "l'Homme a-t-il réellement conscience de ce qu'il est, de qui il est?", il faut donc supposer que l'Homme ait une conscience. Cette question : "qui suis-je?" ne se poserait donc qu'à la condition où nous ayons une conscience. Il faut donc en premier lieu définir la conscience. Elle se définit sous trois formes : la première est la conscience immédiate qui se définit comme le fait d'être présent à soi et au monde, c'est la forme de conscience que nous partageons avec les animaux. Ainsi, celui qui en est doté réagit aux solicitations extérieures et peut avoir des attitudes autonomes à l'inverse de celui qui serait non conscient. Mais la conscience des animaux s'arrête à la conscience immédiates, les deux autres qui suivent sont propres aux humains. La deuxième forme de conscience est quand à elle la conscience réfléchie : elle est le propre de celui qui se rend compte, elle désigne donc un savoir et caractérise la