La question sociale en europe au xviiie
Introduction
« En ce siècle tout est d’airain, tout est de fer », Victor Hugo
Ainsi le grand XIXe siècle est avant tout celui de la misère ouvrière, du travail des enfants et de la paupérisation. Pourtant il s’agit aussi du siècle des progrès et des acquis sociaux : c’est en effet au XIXe siècle que se forme la question sociale, question qui sous-tend ensuite l’essentiel des dynamiques européennes jusqu’à nos jours. On entend ici par question sociale les aspects de la société et de la vie en société qui posent problème en Europe, tout ce qui est relatif au monde du travail et au rapport entretenu entre les différents classes sociales. La notion de « question » sociale sous entend une problématique sociale, le besoin d’une évolution.
Avant la fin du XVIIIe siècle, cette question sociale n’est pas réellement présente au Europe (on inclut dans cette notion d’Europe la Russie qui à l’époque entretient un lien culturel et politique très fort avec ses voisins de l’ouest) dans la mesure ou les sociétés ne subissent que peu de transformations et ou les élites n’ont pas conscience de ce problème social.
Les évènements de 1789 marquent le début d’une nouvelle période dominée par de nouvelles valeurs et de nouvelles données sociologiques. Les sociétés européennes s’engagent alors dans des mutations qui les transforment radicalement, ce jusqu’à l’aube de 1914.
Entre transition économique, maintien de l’ordre et réel ambition de modernisation, plusieurs problématiques peuvent être explorées concernant la question sociale en Europe : l’année 1789 et ses répercussions à l’échelle européenne ouvre t’elle bien une nouvelle ère au sein de laquelle la question sociale occuperait une place centrale ? Quels sont les moteurs et les enjeux de cette question sociale dans les sociétés européennes durant le grand XIXe siècle ? Doit on parler de la question sociale ou des questions sociales ? Enfin, cette même question sociale a t’elle