Commentaire de texte :
La question tchèque. Extrait de "Détruisez l'Autriche-Hongrie" d'Edouard Bénès.

En 1848, l'allemand Freidrich Ebert a écrit : « Le sentiment de la liberté est dans le sang des tchèques ». Or cette nation est restée sous la coupe de l'Empire d'Autriche-Hongrie jusqu'à sa dispariton. En 1914, les armées austro-hongroises étaient engagées dans la première guerre mondiale, aux cotés de l'Allemagne. Leur composition multinationale reflétait alors la diversité des minorités ethniques de l'Empire. Dans l'ensemble, ces dernières se sont battues loyalement. Cependant, des revendications nationalistes se sont révélées dès 1848. Le cas des tchèques en est une illustration particulière. Cette minorité slave représentait la troisième minorité la plus importante de l'Empire, derrière les autrichiens et les hongrois. Ils se trouvaient pour la plupart en Moravie et surtout en Bohême, où se trouvaient également un grand nombre d'allemands. Edouard Bénès est un homme politique tchèque, connu pour son farouche engagement pour la disparition de l'Autriche-Hongrie et pour la création de la Tchéquoslovaquie, en 1918. Il a en partie étudié à Paris, et s'y est installé à nouveau en 1915, et y présidera la Conseil national tchécoslovaque qui s'y trouve exilé. Il trouvait à Paris une large reconnaissance auprès des intellectuels et des hommes politiques de l'époque, notamment au sein du ministère des affaires étrangères. Le texte La question tchèque est un extrait de son ouvrage Détruisez l'Autriche- Hongrie, publié pour la première fois en français, à Paris, en 1916. Dans le premier paragraphe, Edouard Bénès explique d'après lui comment l'echec du compromis d'austro-bohême de 1871, qui aurait attribué un statut privilégié aux tchèques, a été la conséquence des oppositions allemande et surtout hongroise, puis la façon dont les tchèques ont fait l'objet d'une violente