La révolution 11
Les débuts du Directoire octobre 1795 - septembre 1797
Brumaire an IV - Fructidor an V
La mise en place du Directoire
Le personnel politique
La continuation dans la stabilisation
Il n'y eut pas de rupture entre la convention thermidorienne et la nouvelle période qui commençait. Le nouveau régime mis en place par cette convention allait être dirigé par les mêmes hommes et serait confronté aux mêmes problèmes. La nouvelle constitution de l'an III ne résoudrait pas plus qu'elle n'enrayerait l'effondrement de l'assignat, l'aggravation de la disette ou la guerre.
Le Directoire est une période politique complexe assez méconnue et qui a souffert de beaucoup de discrédit. Mal-aimée des Républicains à cause de la fragilité politique de la constitution de l'an III, de la guerre souhaitée et voulue par une bourgeoisie qui ne pense qu'à s'enrichir à tout prix. Dénoncée par les Bonapartistes qui, en accentuant les problèmes de ce régime, mettent en valeur l'' uvre de Bonaparte. La politique centrale du Directoire sera de stabiliser puis terminer la Révolution en jouant une position centrale d'arbitrage entre les deux forces qui menacent la République les jacobins à gauche, les royalistes à droite.
Les nouveaux conseils et le Directoire
Le 27 octobre 1795 (5 brumaire an IV) à l'issue des élections, 511 conventionnels avaient finalement retrouvé leur siège, parmi eux 195 régicides. 167 d'entre eux furent tirés au sort parmi les plus de quarante ans mariés ou veuf et rejoignirent 63 nouveaux élus choisis de la même manière parmi les 230 nouveaux venus. Ils formeraient le Conseil des Anciens. Les autres furent appelés à siéger au Conseil des Cinq-Cents.
Essayons de voir la composition de ce corps législatif. Sur 741 députés (511 anciens/230 nouveaux), nous trouvons environ 160 royalistes (73 royalistes constitutionnels et 90 royalistes absolus), 220 républicains modérés, 240 républicains "bon teint" et une soixantaine de républicains "avancés" ou