La révolution 6
La course à la guerre
La chute de la monarchie
Automne 1791 - Eté 1792
Bilan de la Constituante
Le travail accompli est immense. On est passé en 26 mois d'une monarchie absolue de droit divin s'appuyant sur un système féodal à une monarchie constitutionnelle à peu près égalitaire (distinction entre les citoyens actifs et les passifs). L'édifice est cependant bancal et ne peut qu'entraîner des évolutions ou des révolutions.
Les différents problèmes qui surgiront dans les mois à venir seront les conséquences des quatre problèmes suivants: • Louis XVI n'est pas prêt à jouer le rôle d'un monarque constitutionnel et souhaite un retour total et sans concession à l'ancien régime. • La bourgeoisie (majorité de l'assemblée : Feuillants et modérés) ne souhaite pas de nouvelles avancées qui permettraient au peuple une participation plus importante à la vie du pays (Loi Le Chapelier sur les organisations des mouvements ouvriers) • Le peuple des villes (représenté particulièrement par la Commune de Paris) se sent frustré et floué par ce nouveau régime dont il attendait tout et qui lui refuse certains droits sous prétexte d'être des citoyens passifs. • Le clergé et la majeure partie de la population catholique sont divisés et dérangés par la constitution civile. Une séparation totale église-état eût été beaucoup plus préférable.
Les débuts de la Législative
Deux tours d'élections étaient prévus par la constitution, le premier consistant à nommer les électeurs du second tour avait eu lieu en juin 1791. Les 4,3 millions de citoyens actifs masculins (pour 1,9 millions de passifs) avaient élu 1% des leurs qui formeraient les assemblées électorales du second tour. Le second tour eut lieu du 29 août 1791 au 5 septembre 1791 pendant lesquels les assemblées électorales achevèrent la nomination des nouveaux députés. De part le suffrage censitaire, l'écrasante majorité des députés était d'origine bourgeoise, pas de sans-culottes,