D’abord, dans le premier paragraphe, il s’agit de prendre conscience du fait que l’éducation, dont il s’agit de rechercher la façon correcte de la penser, peut ne pas être ce que l’on a l’habitude de dire. On ne sait donc pas ici, quelle définition de l’éducation a Platon, mais on sait qu’elle consiste à croire qu’éduquer quelqu’un,c’est “mettre la science dans l’âme”, comme on met la vue dans l’organe. Le “où elle n’est pas” semble ici s’assimilé comme étant la thèse réfutée ici par Platon. En effet, il semble bien que ce que ne voient pas ces derniers, c’est que l’âme n’est pas un contenant vide, puisque croire qu’éduquer consiste à remplir l’âme de connaissances (contenus) c’est bien croire que la science, comme il le dit,n’est pas dans l’âme. L’âme serait donc entièrement vide, avant l’éducation ou l’apprentissage. La conception que critique donc dans ce texte Platon, est celle-ci, puisqu’il s’agit bien de soutenir que tout ce qu’on apprend vient du dehors dans l’âme conçue comme réceptacle où n’importe quoi d’extérieur à cette âme peut y être assimilé.En quoi consiste cette analogie? Elle met en jeu quatre termes, à savoir : la vue, les yeux, l’âme, la science. La vue, c’est la faculté de voir, ou l’acte de voir, et les yeux (aveugles) sont l’organe par lequel la vue est possible. On peut dire que dans cette analogie, l’âme correspond aux yeux (organe) et la science, à la vue (faculté). Il veut nous dire ici (Socrate), que les yeux aveuglespuissent être éduqués à l’acte de voir, à voir, puisqu’ils n’ont pas la faculté ou prédisposition à la vue, c’est à dire qu’on ne peut pas commencer à apprendre, si on ne sait pas déjà ce qu’on cherche. Cette analogie montre donc bien l’absurdité cette conception de l’éducation, puisque, en effet,si l’éducation consiste à mettre la science dans l’âme, alors, c’est comme si on disait que l’on peut mettre la vue dans les yeux aveugles (organe incapable d’acquérir la vue). L’analogie nous montre que, dans la conception de l’éducation qu’il s’agit de critiquer, c’est que cela revient à dire que dans une âme ne sachant rien du tout, on peut mettre de la science, ce que pourtant, pardéfinition, elle ne sait pas.
Ensuite, dans le deuxième paragraphe, Platon montre que la conception de l’éducation traité dans le premier paragraphe était une fausse conception de l’éducation, il s’interroge, afin de trouver quelle est la véritable conception de l’éducation, pour montrer que la conception précédente ne peut pas être valable, cela va aboutir sur quoi tout apprentissage doit porter. Laquestion qu’il se pose ici est celle de savoir ce qui est nécessaire pour que l’apprentissage soit rendu possible, étant donné que dans le premier paragraphe, on la rendait impossible. Ici, il s’agit de se placer du côté du sujet qui va être éduqué. L’âme a donc une faculté d’apprendre : c’est-à-dire, une prédisposition. Ce qui présuppose qu’elle n’est pas vide de tout contenu. On donc...