La rafle
L’organisation de la rafle[modifier]
Les premières rafles de Juifs en France commencent en 1940 en zone libre et en mai 19412 en zone occupée, les Juifs étant placés dans des camps d'internements français4. Début juin 1942, une planification est décidée : l'opération « Vent Printanier » doit organiser une rafle pour les trois pays d’Europe occidentale occupée par l’Allemagne, le RSHA devant déporter de France vers l'Est 100 000 Juifs en 1942 (Juifs valides pour le travail et devant avoir entre 16 et 50 ans) au lieu des 5 000 initialement prévus. L'État français et les nazis négocient sur une base de 40 000 Juifs de la zone occupée dont 22 000 adultes de la région parisienne, avec un ratio de 40 % de Juifs français et 60 % de Juifs étrangers5. Le 16 juin 1942, René Bousquet, chef de la police de Vichy, propose au général Oberg de livrer 10 000 Juifs apatrides (Juifs autrichiens, polonais, tchèques qui n'ont plus de gouvernement) de la zone libre grâce à la police française6. Le 2 juillet 1942, René Bousquet assiste à une réunion de planification dans laquelle il ne formule aucune objection à l'arrestation des Juifs apatrides mais exprime son inquiétude devant le fait « gênant » que la police française soit chargée de